vendredi 18 mai 2007

Hear Music







Il est rare qu’un disquaire de grande échelle se lance à l’époque du téléchargement et de la disparition des DRM. Mais voilà qu’aux USA, Starbuck ouvre un nouveau concept store à donner matière à réflexion.
Les Hear Music Store sont des corners Starbuck qui vendent du café, mais avec un espace considérable pour la musique. Une musique sous forme de galette plastique numérique (je parle de CD pour ceux qui n’auraient pas saisi…).
Une initiative qui s’inscrit dans la démarche de la création de leur label musical.
J’étais de passage à Paris, suis rentré dans un corner Starbuck à Bastille pour vérifier la présence de CD estampillés Hear Music. Ils sont bien en vente dans un petit coin de la caisse. Les prix pratiqués ne sont pas ceux auxquels je m’attendais. À plus de quinze euros la compilation, je ne saisis pas l’intérêt.
Toujours est il qu’aux Etats-unis, ça fonctionne diablement bien. Je vous laisse ces quelques clichés du store à Miami. Remarquez ces postes d’écoutes qui ont l’air attractifs avec ces écrans de contrôle.

Mathis, je te tiens ...



Et boum, on est encore passé à côté…
A côté d’un artiste, d’un album ..
C’est terrible tout de même les choses, comme elles peuvent nous échapper sans que l’on y prête attention.
A mon tour de remettre les pendules à l’heure en vous parlant de la formation Mathis and The Mathematiks, et de son opus, « 5 ».
On y entend du Rony Size popisé avec une voix masculine qui sait se poser sur le temps.
Une production léchée qui ne s‘attarde que sur l’essentiel.
On pense parfois à Finley Quaye (j’ai pas fait de post sur Mr Quaye ??? Mon Dieu, quel oubli indigne de ma personne).
Ce que l’on peut dire en écoutant cette galette, c’est que ça booste une journée déjà bien entamée. Les guitares sonnent tels des gimmicks que l’on ne cesserait de fredonner après la première écoute. Les parties de batterie ont très certainement dû être enregistrés via un logiciel sur lequel la touche quantise a dégagé, laissant un groove naître de lui-même. Les prises de voix ont été cradés, je pense à « Crash On You » avec ce chant où le souffle de la prise est énorme, où le micro enregistre tout, y compris les bruits de bouche de l’interprète.
Alors si l’envie vous prend. Celle de vous laisser tenter par cet ovni passait complètement inaperçu au moment de sa sortie. N’hésitez pas une seconde. Venez me rendre visite, je vous indiquerai la perle qui redonne ses lettres de noblesses à une pop trop souvent en déclin.

Le Site Officiel: www.mathis-website.net
La Page Myspace: www.myspace.com/mathisandthemathematiks

Wish You Were Here



C’est avec un opus imparfait que je reviens sur le blog.
« Wish You Were Here » sorti en 1975, après le tournant commercial du Floyd incarné en un « Dark Side Of The Moon ».
Volontairement imparfait, cet opus est un condensé du fantôme Syd Barret. Ce membre fondateur du combo qui, après sa collaboration sur leur première galette, s’est retrouvé dans un asile suite à ses prises massives de LSD.
Depuis cet évènement tragique et traumatique pour les autres membres du groupe, ce fantôme n’a cessé de érer dans les albums de Pink Floyd.
Gilmour et Waters sentent qu’ils doivent l’exorciser, et qu’après le succès commercial, c’est le bon moment de réaliser cette épreuve.
Ils décident donc de s’atteler à l’enregistrement du morceau phare, « Shine On You Crazy Diamond ». Le diamant devenu fou, c’est Syd.
Syd qui fait une apparition surprise dans les studios d’Abbey Road pendant les prises. Les membres regardent cet homme dégarni et obèse sans le reconnaitre. C’est donc un second choc que celui de retrouver en chair en os celui pour qui ils sont réunis.
Cet album est aussi le moment pour Roger Waters de pointer du doigt le commerce de la musique avec une industrie qui, selon lui, se soucie guère de l’artistique. Son plaidoyer dans « Have A Cigar » est ressenti comme une imposture pour certains. Ceux la même ricanent au sujet du leader d’un groupe qui après avoir touché le jackpot, en renit le business qui en est la base.
C’est aussi un album où les tensions créatrices entre Gilmour et Waters naissent et se dévoilent au grand jour. Waters refuse d’ailleurs que ce soit son guitariste qui chante sur son « Have A Cigar », et fait appel à Roy Harper.
Imparfait, aussi, car sans réel fil conducteur, contrairement à l’album du côté obscur de la lune. Retour sur le fantôme de Barret avec le très connu « Wish You Were here ». Une chanson composée telle une comptine aux paroles remplies de remords. Les remords de n’avoir pu lire à temps la detresse et la folie de leur ami.
Malgré toutes ces imperfections et ses tensions, j’adore cet album qui est une parfaite réponse au succès planétaire à qui il succède.
« Welcome my son, welcome to the Machine… »

Un Site Français: haveacigar.free.fr