dimanche 7 octobre 2007

Fiona Apple



C'est en me baladant dans ma CDthéque que je me suis aperçu d'un trou béant blogothéquement parlant. Je n'ai pas dédié un post à l'une des voix qui m'a le plus envoûté durant les années 90. Un oubli indigne du talent de la belle Fiona Apple.
Fiona est une pianiste émérite qui possède une voix hors paire. La petite histoire raconte que Fiona faisait du baby-sitting pour un couple dont le mari se trouvait être un des DA d'un label musical. Un oubli (volontaire?) d'une cassette audio dans la maison de ses employeurs déclencha une réaction en chaîne. Elle signa son premier album dans la foulée qui eut un succès auprès des critiques mais aussi du public.
Rappelez vous de cet album, "Tidal", le visage de la jeune femme en gros plan, et ces titres magnifiques. Je citerai "Shadowboxer", mais aussi "Sleep To Dream". Cet album est le premier bijou de cet enfant qui a trop vite connu l'enfer. Sans rentrer dans la psychologie à deux sous, Fiona s'est agrippé à la musique comme on le fait avec une bouée en plein Océan agité.
Quatre ans plus tard, sort "When The Pawn". Une pochette sur fond rouge, ce même visage qui esquisse un sourire timide. La musique, elle ne l'est pas du tout. Point de timidité cachée dans ses mélodies ou dans l'écriture des textes. Fiona ne cesse de se dévoiler et d'ajouter à sa palette de couleur musicales une forme de jazz bien à elle. Écoutez "Fast As You Can", "Limp". Des titres qui ont atteint une profondeur que l'on n'ose imaginer sortir de ce bout de femme.
Et puis un silence trop long, on entend des bruits de couloirs comme un album jeté à la poubelle par le label. Fiona qui claque la porte. Un changement de producteur, Jon Brion, alors producteur des deux premières galettes de Fiona, est remplacé par un producteur plus commercial (Eminem, Sheryl Crow ou Avril Lavigne), Mike Elizondo.
Les fans réclament de nouveaux titres et finalement un opus sort en 2005. Six années séparent "When The Pawn" et "Extraordinary Machine". Un album en demi-teinte qui déçoit les fans de la première heure. On reproche une production moins innovante, plus frileuse.
Petit Post-scriptum, écoutez cette reprise des Beatles qui illustre le générique de fin du film "Pleasantville". "Across The Universe". Vous m'en donnerez des nouvelles...

Le Site Officiel: www.fiona-apple.com
La Page Myspace: www.myspace.com/fionaapple