mercredi 14 novembre 2007

39,5°



Une couette, de la fièvre et une tête qui est au bord de l'explosion...
Voici l'état dans lequel je me trouve.
Après Muzik In Mars en suspend, c'est le disquaire qui l'est.
Une bonne dose de pilules fluorescentes et me voilà parti dans un délire culturodivertissant. Quel est donc ce trip fiévreux ?
Il est tout droit sorti d'une pensée nocturne avec beaucoup de sueur...
Quel est le rapport entre un Justin Timberlake et un Jose Gonzales ?
Qu'ont en commun Madonna et Emily Haines ?
En y réfléchissant bien, on pourrait en trouver.
Mais l'approche est diamétralement à l'opposé.
Sur le plan artistique, commercial et certainement humain.
Car on ne peut reprocher à l'industrie de la musique (je n'ose même plus dire l'industrie du disque) de vouloir divertir le consommateur. Une nouvelle danse tektonic et l’on ressort du placard "A Cause Des Garçons". Un téléchargement poussif et on enlève la cédille aux fameux "Garcon". Le disco veut son revival, Madonna en sera l'ambassadrice. Et tout ceci fonctionne, car c'est bien fait, ça donne envie de danser, c'est dans l'air du temps et ça empêche de tourner en rond et donc de penser à ce que l'art signifie.
Lorsque Mozart composait une oeuvre, la plus grande marque de non-respect qu'il pouvait entendre était "C'est divertissant".
Aujourd'hui cette même phrase rapporte un gros compte en banque.
Les oeuvres artistiques, elles, se dealent sous le manteau.
On les retrouve sur les pages Myspace de musiciens trop peu exposés.
Certains, courageux, en font l'éloge dans des articles de presse, sur des blogs.
Ils défendent l'idée que la musique est un art, avant d'être la clef à la starisation. Mais la majorité de la population en est-elle encore consciente ? À en croire les Starac et autres Nouvelles Star, le divertissement a bien fonctionné. À tel point que le cerveau s'est mis en mode passif et a oublié où se trouvait le bouton ON.
Par respect à cet art, qu'est la musique, retrouvez le chemin du bouton ON et enclenchez le. À trop se divertir, on en oublie que le vrai divertissement est celui qui est ponctuel. Le plaisir de se divertir est complet lorsque, la plupart du temps, on travaille... (en ce jour de grève, c'est à méditer...)