Pardon, Mais Ça Craint !!!

Oui, moi je trouve que ça craint.
Il est, de toute évidence, dans l'air du temps de sacrifier cet art mineur qu'est la chanson (dixit Serge Gainsbourg).Bientôt, Universal proposera un titre à télécharger gratuitement pour chaque baril de lessive acheté (la bonne blague de l'édito du dernier Rock'n Folk). Aujourd'hui, un Pink Floyd, qui se dealait hier à 23€, se vend à 9,99€ au Virgin du coin. L'album de Willy Mason, lui, reste au fond de la lettre M planqué à 21€. Il n'en sortira jamais, croyez- moi sur parole.
On joue avec nos nerfs, sur notre porte-monnaie.
Je jette l'éponge ?
Non, je m'insurge contre ce procédé qui décrédibilise un peu plus le marché du disque. Ce n'est pas aider les artistes que de jouer au Yoyo économique pour écouler ses stocks.
Certes, les quelques conseillers, qui passent leur journée à enlever des stickers de prix pour les remplacer par d'autres, n'y sont pour rien. Mais il serait grand temps qu'ils se réveillent et s'insurgent de ce choix complètement insensé.
Lors d'un cours sur le marketing que j'ai pu suivre, il y a quelques années, on m'apprit le respect du produit, sa crédibilité et la valeur monétaire de ce que l'on voulait vendre.
Nous savons tous que 20€ pour un album, c'est beaucoup trop...
Nous savons que passé le prix de 10€, l'achat est un coup de coeur sûr et non plus une tentative sonore faite dans la plus simple spontanéité d'une jolie pochette.
Je vote pour des prix plus stables et plus ancrés dans l'évolution du marché. Voilà, ça craint et je n'en vois, malheureusement, pas le bout.